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BLOG DE PHILOSOPHIE
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30 avril 2020

TEXTE DE FREUD (INCONSCIENT)

freud 3

EXPLICATION DU TEXTE DE FREUD (L'INCONSCIENT)

« La représentation la plus simple de ce système (inconscient) est pour nous la plus commode : c’est la représentation spatiale. Nous assimilons donc le système de l’inconscient à une grande antichambre, dans laquelle les tendances psychiques se présentent, telles des êtres vivants. A cette antichambre est attenante une autre pièce, plus étroite, une sorte de salon, dans lequel séjourne également la conscience. Mais à l’entrée de l’antichambre dans le salon veille un gardien qui inspecte chaque tendance psychique, lui impose la censure et l’empêche d’entrer au salon si elle lui déplaît. Que le gardien renvoie une tendance donnée dès le seuil ou qu’il lui fasse repasser le seuil après qu’elle eut pénétré dans le salon : la différence n’est pas bien grande et le résultat est à peu près le même. Tout dépend du degré de sa vigilance et de sa perspicacité. Cette image a pour nous cet avantage qu’elle nous permet de développer notre nomenclature. Les tendances qui se trouvent dans l’antichambre réservée à l’inconscient échappent au regard du conscient qui séjourne dans la pièce voisine. Elles sont donc tout d’abord inconscientes. Lorsque, après avoir pénétré jusqu’au seuil, elles sont renvoyées par le gardien, c’est qu’elles sont incapables de devenir conscientes : nous disons alors qu’elles sont refoulées. Mais les tendances auxquelles le gardien a permis de franchir le seuil ne sont pas devenues pour cela nécessairement conscientes ; elles peuvent le devenir si elles réussissent à attirer sur elles le regard de la conscience. Nous appellerons donc cette deuxième pièce : système de la pré-conscience […] L’essence du refoulement consiste en ce qu’une tendance donnée est empêchée par le gardien de pénétrer de l’inconscient dans le pré-conscient. Et c’est ce gardien qui nous apparaît sous la forme d’une résistance, lorsque nous essayons, par le traitement analytique, de mettre fin au refoulement. »

                                                        FREUD, introduction à la psychanalyse

Avertissement !

Tous les titres en rouge et entre parenthèse ne doivent pas figurer sur la copie de l’élève lors de l’épreuve. Je les ai utilisés, ici, dans cette explication, uniquement pour guider l’élève afin qu’il puisse suivre bien les étapes de l’explication. Il ne faut pas que ces indications figurent sur vos copies!

 

[INTRODUCTION]

Traditionnellement, les philosophes se représentaient le psychisme humain tel un monde entièrement conscient. Pour Descartes, Locke et d’autres, l’homme peut être identifié à la conscience, à la pensée, à la responsabilité. Mais sommes-nous vraiment conscients ? Notre psychisme est-il entièrement conscient ? La représentation psychique classique de l’homme est-elle incontestable ?

Dans ce texte, Freud, le père fondateur de la psychanalyse, remet en cause la conception classique de notre psychisme. Contrairement à Descartes, à Locke, il propose un psychisme humain beaucoup plus complexe, c’est-à-dire un psychisme composé, pluriel, multiple et tendu. Il nous propose ici sa propre représentation du psychisme. On verra dans un premier temps l’organisation freudienne du psychisme. Ensuite, nous verrons dans la deuxième partie du développement le fonctionnement du psychisme en général et la place de l’inconscient dans ce système psychique freudien.

 

[DEVELOPPEMENT]

Par souci de clarté, de pédagogie, Freud nous propose dès la première ligne de son texte son choix qui consiste à nous représenter le système psychique sous forme spatiale. Il assimile notre psychique à un appartement. L’appartement est un espace habitable qui est compartimenté, c’est-à-dire composé de plusieurs compartiments ou pièces. Notre psychisme est lui aussi, selon Freud, compartimenté comme l’appartement. Quels sont donc ses différents compartiments ?

Freud plonge dans le psychisme de l’homme pour identifier ses différentes parties, son cloisonnement. La première partie qui attire son attention est le « système de l’inconscient ». A en croire Freud, l’inconscient est le système le plus important du psychisme. Le plus important, parce qu’il est le système qui occupe la plus grande place dans notre psychisme. Pour nous montrer l’importance de l’inconscient, il le compare à « une antichambre », et précisément à une grande « antichambre ». Une antichambre est la pièce la plus grande dans un appartement. En effet, Freud non seulement introduit l’inconscient dans le psychisme de l’homme, mais en plus il le place au centre de ce celui-ci.

Avec Freud on découvre dans ce texte l’inconscient psychique et son importance dans notre système psychique. Il nous fait découvre ensuite le contenu de ce système. On peut se demander ce qu’il y a dans l’inconscient, son contenu. Freud est conscient de ce souci du lecteur. Il dévoile l’intérieur de son inconscient. L’inconscient psychique contient des « tendances ». Il est le siège des « tendances psychiques » selon Freud. Les tendances sont des pulsions, des forces en mouvement, mobiles, pressantes qui tendent vers une direction, un but. Elles se pressent, se bousculent, se meuvent vivement tels des êtres vivants, des humains.

L’inconscient est certes la plus grande pièce du psychisme, mais elle n’est pas la seule. La visite guidée du psychisme continue avec Freud. On sort de l’antichambre (l’inconscient) et on pénètre dans une autre pièce. C’est une petite pièce collée à l’antichambre. Une pièce-salon. Cette pièce représente dans ce texte la « conscience ». Cette pièce comprend une sorte de sous-pièce que Freud appellera la « pré-conscience». La conscience occupe, selon la conception freudienne du psychisme, qu’une toute petite partie dans notre psychisme. On voit bien ici que pour Freud le psychisme n’est pas entièrement conscient, mais partiellement (ou faiblement).

Ces deux compartiments du système psychique freudien ne sont pas complètement cloisonnés. Ils communiquent par une porte qui permet de passer d’une pièce à une autre. Il y a un donc selon Freud le moyen de passer de l’inconscient à la conscience. Mais ce point de passage entre les deux principales composantes du psychisme n’est pas facile. Il y a un gardien qui inspecte tous ce qui veut passer de l’antichambre au salon.

 

Après avoir présenté dans la première étape de notre développement l’organisation freudienne du psychisme humain, nous allons par la suite s’intéresser au fonctionnement de ce système freudien. Il sera donc abordé ici la manière dont, selon Freud, l’inconscient et globalement le psychisme fonctionne.

 On commence pour commencer la partie préférée de Freud du psychisme : l’inconscient. L’inconscient contient, comme on l’avait vu dans la première partie, des tendances inconscientes. Ces tendances ne sont pas immobiles, sédentaires. Ce sont, au contraire, des tendances actives, pressantes. Elles s’activent pour sortir de l’inconscient, elles tendent vers la conscience. Car les désirs inconscients ne peuvent pas se réaliser sans passer par la conscience ; la conscience constitue une barrière entre l’inconscient et la réalité.

Mais le gardien inspecte chaque tendance qui souhaite devenir consciente. C’est un gardien très sélectif, très attentionné. Le destin de chaque tendance dépendra de la décision du gardien, et aussi de la nature de la tendance elle-même. Si la tendance ne constitue pas une atteinte à la morale, et aux codes sociaux (les interdits intériorisés par l’enfant), elle pourra avoir son billet pour passer dans le monde conscient. Elle deviendra premièrement, dans ce cas, préconsciente avant de devenir définitivement consciente. Même préconsciente, une tendance doit encore faire ses preuves pour devenir consciente. Elle doit réussir d’attirer l’attention de la conscience ; si elle réussit, elle sera consciente ; sinon elle restera aussi longtemps que possible dans la pré-conscience.

En revanche, si la tendance est contraire à la morale, elle ne sera pas permise à entrer dans la pré-conscience. Elle sera empêchée de passer la frontière, de traverser la porte. Dans ce cas, elle est dite « refoulée ». Freud appellera ce processus le « refoulement ». Ainsi, toutes les tendances présentes dans l’inconscient ne pourront jamais être toutes conscientes un jour. Une grande partie de ces tendances resteront à jamais inconscientes. Elles seront refoulées constamment et ne réussiront  jamais à se réaliser.

 

  [CONCLUSION]

Dans ce texte, Freud nous a expliqué sa conception du psychisme. Et cette conception freudienne du système psychique est en totale rupture avec celle de ses prédécesseurs. Avant lui, notre conception du psychisme était simpliste : on affirmait que le psychisme était tout conscient. Mais Freud ruine dans ce texte cette conception simpliste. La cartographie qu’il dresse de notre système psychique est beaucoup plus complexe, beaucoup plus riche que sa précédente. Pour le fondateur de la psychanalyste, le psychisme est composé de trois principales parties. Ces trois parties sont : l’inconscient (le ça), le gardien (le surmoi) et la conscience (le moi). 

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