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BLOG DE PHILOSOPHIE
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8 mars 2018

L'HISTOIRE

                                                     L’HISTOIRE  

 

I. L’histoire et le passé

L’histoire désigne l’ensemble des événements qui se sont passés dans le passé des hommes. L’histoire désigne aussi la connaissance du passé. Elle désigne une science qui étudie le passé de l’humanité. Ainsi, l’histoire est liée au passé, elle ne concerne pas le présent et le futur. On peut spéculer sur le futur, on peut se projeter sur l’avenir, on peut vivre le présent, mais on ne peut pas écrire l’histoire du présent de l’homme ni celle de son avenir.

Pour qu’il y ait une histoire, il faudrait nécessairement des événements. L’histoire est conditionnée par les événements. Un passé sans événements n’est pas historique, il est inintéressant. Un événement est un changement significatif, d’une évolution conséquente de la situation. Il pourrait s’agir d’un événement technologique, économique, politique, social, militaire, etc. L’histoire ne s’intéresse pas aux petits changements insignifiants. Elle ne s’intéresse qu’aux grands événements. Pour reconstituer les événements qui se sont passés dans le passé, l’historien doit avoir à sa disposition des traces, c’est-à-dire des témoignages, des objets, des documents, etc. Sans ces traces historiques, il ne sera pas capable de faire l’histoire de notre passé.

Pour que l’histoire puisse s’écrire, se raconter, se transmettre, les événements historiques, les dates importantes doivent être mémorisés mentalement ou conserver dans des documents graphiques. C’est pourquoi les hommes gardent leur histoire dans des musées, des livres scolaires, des archives, etc. Si l’animal n’a pas d’histoire, c’est parce que, contrairement à l’homme, il ne mémorise pas son histoire, il ne conserve pas ses événements. Il n’est pas une espèce historique. Sa seule histoire est celle écrite par l’homme. L’histoire est donc propre qu’à l’homme. Car il est le seul être qui a conscience de son passé, qui mémorise son histoire, qui la conserve pour apprendre d’elle et pour la transmet aux générations suivantes.

II. L’histoire et la science

L’histoire se veut scientifique. Elle cherche la vérité dans le passé. Elle étudie les événements, le passé des hommes pour pouvoir constituer l’histoire de l’humanité, d’une société, etc. Mais elle est minée principalement par deux grands défauts.

L’histoire, comparée à la science, manque d’expérimentation. L’événement historique ne peut pas être expérimenté. Il est impossible de faire un retour sur le passé, de l’étudier, de l’expérimenter, de l’observer se passer, etc. Ainsi, l’historien n’a pas la possibilité d’expérimenter les événements historiques comme le scientifique. Le scientifique réalise plusieurs expériences et opérations expérimentales pour comprendre bien les phénomènes et les objets qu’il étudie.  

Le deuxième défaut de l’histoire est celui concernant l’objectivité de son étude. Quand un historien étudie un événement, il doit toujours demeure objectif, comme le scientifique étudiant un phénomène scientifique. Mais souvent l’historien imprègne l’histoire de sa subjectivité. L’historien peut subjectivement intégrer dans son histoire des éléments étrangers à son objet d’étude. Par défaut d’éléments suffisants, il pourrait compéter les lacunes par son interprétation personnelle. De plus, l’historien pourrait être lié à son histoire : l’histoire de sa société, de son pays, etc. L’histoire pourrait donc être, volontairement ou involontairement, faussée par l’historien. C’est la raison pour laquelle nous avons différentes histoires sur un même événement.   

III. La fin et le sens de l’histoire

Mais quelle est la fin de l’histoire ? Qu’est-ce qui l’anime, le propulse ? Quel est son moteur? Pour Hegel, l’histoire est orientée par l’Esprit universel ou la Raison universelle. Cette raison est le vrai moteur de l’histoire (mais aussi sa fin) à travers les « passions » des « grands hommes ». Pour Kant, c’est la nature qui meut l’histoire. Pour ces philosophes optimistes, la fin de l’histoire serait le progrès, la liberté, la paix, le savoir, le positivisme (Auguste)…

L’histoire serait donc synonyme de progression, d’avancée, de développement. Elle aurait un sens. C’est une histoire instructive. Elle nous apprend, nous instruit, nous permet de progresser, de se corriger, d’apprendre de notre passé. L’exemple le plus concret est celui de l’Union Européenne. L’Europe a connu les pires guerres de l’histoire de l’humanité (ex : la première guerre mondiale, la seconde guerre mondiale, etc.). Ces guerres terriblement dévastatrices détruisirent les pays européens : économiquement, moralement, psychologiquement, matériellement, humainement, culturellement, politiquement, etc. Mais, après cette période sombre de leur histoire, les pays européens décidèrent de s’unir, de se pacifier, de collaborer, de se reconstruire et de mettre un terme à la violence. Et aujourd’hui, l’Europe fait partie des zones économiques les plus prospères dans le monde. L’Europe fait rêver aujourd’hui les autres continents, elle est surtout un eldorado pour beaucoup de citoyens des pays sous-développés.

 

Mais, pour Karl Marx, ce n’est pas un Esprit (ou une Nature) quelconque qui déterminerait notre histoire ; ce sont les hommes eux-mêmes qui déterminent leur propre histoire. L’histoire humaine est nourrit, selon lui, par les conditions matérielles des hommes, par la lutte des classes. Ce sont les conditions sociales, économiques, politiques qui détermineraient l’histoire. Il faudrait donc changer radicalement ces conditions matérielles : les ouvriers doivent se révolter contre la bourgeoisie, se libérer de l’exploitation, mettre en place une société communiste égalitaire, juste et libre. La fin de l’histoire serait donc la liberté, l’égalité, la justice sociale, le bonheur.   

Mais l’histoire est aussi philosophiquement envisagée comme un phénomène cyclique. L’histoire serait répétitive, elle se répèterait. Elle serait circulaire. Ainsi, l’histoire n’aurait pas un vrai sens. Elle ne peut rien nous apprendre. Dans l’histoire, on tourne en rond. Par exemple, le cas des civilisations (ou la vie). Une civilisation naît, croît, grandit, domine, prospère, et ensuite, elle chute, s’affaiblit, se détériore, meurt et disparaît. Pareille pour la vie. L’homme naît, grandit puis meurt. C’est la loi de l’histoire. L’histoire serait même aléatoire et absurde. Elle serait sans lois, sans règles, sans explication, sans logique, sans sens. Elle se réaliserait aléatoirement, absurdement et arbitrairement. Une histoire chaotique.

 

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Commentaires
F
Bonjour, <br /> <br /> <br /> <br /> Tout d'abord je tient à vous remercier pour ce joli blog, il m'a vraiment servi pour réviser. Cette année je passe mon Bac L en candidate libre, je révise seule j'ai aucune aide et c'est vraiment pas facile pour moi. Je suis tellement heureuse d'avoir trouvée votre blog. Je voulait savoir si vous allez mettre les autres notions ? Vous expliquer vraiment bien. J'espère que vous allez nous mettre d'autre cours. Merci beaucoup Qu'Allah vous protège.
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