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BLOG DE PHILOSOPHIE
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12 mars 2021

"L'homme est un animal politique plus que n'importe quel animal grégaire" ARISTOTE.

 

    EXPLICATION D'UNE CITATION PHILOSOPHIQUE 

 

" L’homme est un animal politique plus que n’importe quel animal grégaire"  ARISTOTE

                  

Pour Aristote, l’homme est un être naturellement destiné à la vie sociale. C’est cette idée qu’il exprime dans ce passage extrait de son œuvre Les politiques (Livre I, chap 2). Selon le philosophe, la sociabilité de l’homme commence de la famille. Aristote considère la famille comme la première société naturelle de l’homme. La famille est l’association entre un homme et une femme. Cette association fonde une petite société qui sera composée de parents et d’enfants. C’est une petite société qui est nécessaire pour la survie de l’homme. Sans la famille, les hommes ne peuvent pas se reproduire et donc perpétuer la vie.

Mais l’association entre les hommes ne s’arrête pas à la famille. Les familles s’associent à leur tour pour former des villages. Le village est constitué d’une petite société qui se compose de plusieurs familles. Si le but de la famille, c’est la conservation de l’espèce, le village a un tout autre but. Son but, c’est de satisfaire les multiples besoins des hommes. Et puis les villages s’associent à d’autres villages pour former une « communauté achevée formée de plusieurs villages » et en vue d’atteindre une autarcie complète. C’est cette communauté heureuse et autosuffisante qu’Aristote appelle une « cité ». En effet, les hommes ne s’associent pas seulement pour préserver l’espèce et pour donner naissance à des nouvelles générations ; ils s’associent aussi pour vivre heureux et pas seulement pour vivre. Les animaux s’associent pour survivre, pour chasser ensemble (les meutes), pour s’accoupler (la conservation de l’espèce), mais pas pour vivre bien et heureux comme chez les hommes.

Pour cela, Aristote considère la sociabilité une qualité naturellement propre à l’homme. De plus, Aristote soutient que les hommes disposent de certaines qualités naturelles favorables à la vie sociale. Le langage fait partie de ses qualités naturelles : c’est la capacité dont dispose l’homme à communiquer avec ses semblables humains. Sans le langage, la vie sociale serait impossible à réaliser. La communication langagière permet aux hommes de se réunir, de vivre ensemble, de coopérer, de poursuivre un but commun. Le langage montre aussi que l’homme signifie des notions liées à la justice, à la morale, au bonheur. Il signifie, comme l’écrit Aristote, l’« avantageux et le nuisible », « le juste et l’injuste». Des notions qui sont nécessaires à la vie commune (famille, cité). La justice, le langage, le Bien, sont des idées qui sont indispensables à la vie sociale. Si les hommes étaient dépourvus de ces notions, ils ne seraient jamais capables de s’associer, de coopérer, de vivre ensemble et de partager un destin commun. Celui qui connaît le juste et l’injuste est tenu de réaliser le juste et de s’empêcher de l’injuste. Car l’injuste, c’est l’ennemi de la vie sociale, il sépare entre les hommes, rompt le lien social entre les associés.

L’homme est donc naturellement « un animal social » qui est destiné à vivre avec ses semblables dans une société. Un humain ne peut pas, selon Aristote, vivre naturellement sans la société ; il doit appartenir à la société. Celui qui vit à l’extérieur de la société n’est pas, selon Aristote, un humain ; « Celui qui n’est pas capable d’appartenir à une communauté ou qui n’en a pas besoin parce qu’il se suffit à lui-même» est, selon lui, soit « une bête » ou un « être dégradé », c’est-à-dire un être sauvage, « passionné de guerre », soit un dieu, un « surhumain », Ces deux cas seraient étrangers à la vie sociale. Toutefois, précisons que tout homme qui vit à l’extérieur de la communauté n’est pas forcément, pour Aristote, un dieu ou un être dégradé. Car il est possible de voir des hommes naturellement sociables vivre en dehors de la cité par le « hasard des circonstances ». Il arrive que certains hommes vivent temporairement voire définitivement en dehors de la société à cause de certaines circonstances (folie, mysticisme, maladie, etc.).

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